La famille au-delà des liens du sang

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REPORTAGE

La famille au-delà des liens du sang

Par Alexandre Gilbert

Aux prises avec des problèmes d’alcoolisme et de toxicomanie depuis près de 15 ans, Maxime Paquette a pris la décision de suivre une thérapie afin de s’en sortir. Un an plus tard, il raconte son histoire et explique le rôle qu’ont joué ses amis et ses confrères de thérapie dans sa lutte contre la dépendance.

À 13 ans, Maxime avait déjà déménagé plus de vingt fois et intégré plus de 5 foyers différents. Selon lui, être exposé à autant d’instabilité a été un facteur important dans le développement de ses dépendances aux drogues et à l’alcool, qui ont commencé durant l’adolescence.

Alors que nous marchons dans le quartier Saint-Roch, des souvenirs remontent. Moi, quand j’étais p’tit, c’est icitte que j’me promenais avec mon père. Dans le temps, il y avait encore le mail St-Roch, c’était hardcore dans le coin. Mon père se servait de moi pour distraire les madames pendant qu’il vidait leurs sacoches. À six ans, il m’a montré comment ouvrir des portes avec une carte de crédit. Après que ma tante ait appris ça, je n’ai plus jamais revu mon père. »

Selon lui, ses amis et ses confrères de thérapie ont joué un rôle crucial dans son combat contre la dépendance. « Au début, quand j’avais besoin de faire des commissions, mes amis venaient me chercher pour s’assurer que je ne retombe pas dans la consommation, ils ont toujours été là pour moi, ils ont tellement été patients, mais je n’y serais peut-être jamais arrivé sans eux. » Maxime souligne aussi l’importance qu’a eu le soutien de ses pairs dans son processus. Il est heureux de partager son quotidien avec eux et de pouvoir à son tour offrir son appui à ceux qui en ont besoin.

« C’est ma deuxième famille, on s’entraide, on se tient, c’est pas toujours facile mais on est là pour les autres. »

Un an après avoir débuté sa thérapie à la Maison d’Entraide l’Arc-en-Ciel, située dans le quartier St-Roch, Maxime y est maintenant intervenant. Il croit que son bagage peut aujourd’hui lui permettre d’en aider d’autres. « Je suis passé par là, je sais c’est quoi, je sais à quel point c’est dur de s’en sortir. » Il planifie également de s’inscrire à l’université afin de compléter une formation qui lui permettra d’être encore mieux outillé dans son travail.